Un week-end à la roumaine

Vendredi 29 novembre. Aujourd'hui, je pars passer deux jours chez une amie roumaine, à Turda, à une trentaine de kilomètres au sud de Cluj. Elle habite avec sa soeur et leurs parents travaillent en Italie depuis deux ans. Turda est une très petite ville, le tour se fait rapidement. Nous avons visité le centreville, qui abrite un très joli musée archéologique.

Nous avons passé une soirée au calme dans leur appartement, ce qui m'a permis de faire plus ample connaissance avec sa soeur, qui passe les concours pour rentrer en 1ère année de médecine. Alors qu'en France les concours sont à la fin de la 1ère année, en Roumanie les étudiants doivent d'abord réussir le concours dentrée avant de pouoir accéder à la 1ère année (ce système est valable au moins por les étudiants roumains, je ne sais pas si les étrangers voulant étudier la médecin en Roumanie sont soumis aux mêmes conditions d'accès).

Samedi 30 novembre. Comme c'était l'anniversaire de sa soeur, nous avons passé la plus grande partie de la matinée à préparer le gâteau d'anniversaire : un gâteau au chocolat, fourré avec un mélange de yaourt et de crème fraîche, garni avec des cerises au sirop et de la chantilly. Croyez-moi : l'ensemble est très consistant. Après dégustation de quelques spécialités roumaines, il était temps pour moi de rentrer à Cluj.

Un gäteau d'anniversaire traditionnel

Le plus intéressant dans mon séjour a été de pouvoir côtoyer des Roumains dans la vie quotidienne et de pouvoir goûter des spécialités culinaires. Cela a aussi été l'occasion de ne parler qu'en roumaine pendant 2 jours, même si mon amie parle couramment français. Cela m'a aussi permis de constater que les Roumains n'attachent pas autant d'importance que les Français à la consommation, d'une manière générale. Ils se contentent de peu et sont satisfaits de ce qu'ils ont, même si ce n'est pas à la mode du moment. 

Dimanche 1er décembre. Me voilà de retour à Alba Iulia, pour célébrer la fëte nationale roumaine. Le 1er décembre 1918 correspond à l'unification de trois provinces roumaines, la Transylvanie, la Bessarabia et la Bucovine, pour former ce qu'on appelle la Grande Roumanie. 

Après avoir fait un petit tour dans la ville, pour revoir toutes les jolies statues que j'avai pu admirer le mois précédent, je suis allée au Musée d'Histoire, où deux personnes étaient déguisées, pour symbolier le roi Ferdinand 1er de Roumanie et son épouse, Marie d'Edimbourg.

Le roi Ferdinand et Marie d'Edimbourg.

J'ai ensuite pus assister à la relève des gardes, un évènement qui a brassé énormément de monde. Puis, un immense drapeau roumain a été déroulé, et tout le monde s'est réparti de chaque côté du drapeau pour le porter, afin de recouvrir entièrement la rue principale de la vielle ville d'Alba Iulia.

Le drapeau roumain.

A l'occasion de la fête nationale, j'ai aussi pu voir de nombreuses personnes qui manifestaient contre le projet du gouvernement roumain pour Rosia Montana. Cette ville roumaine est localisée dans les Monts Apuseni (en Transylvanie) et regorge de mines d'or. Le gouvenement a accepté qu'une compagnie canadienne exploite les mines d'or, ce qui fera de Rosia Montana la plus grande mine à ciel ouvert d'Europe. Les Roumains manifestent contre deux choses : l'ouverture de l'exploitation des mines à une société étrangère et l'impact sur l'environnement.

Etonnée de voir autant de monde manifester lors d'un jour national, je me suis renseignée. Même si certains Roumains peuvent être choqués de cette situtation, ils comprennent les motivations des manifestants. Etant donné l'importance de la journée, de nombreuses chaïnes de téélvision se sont déplacées jusqu'à Alba Iulia pour retransmettre les cérémonies ayant lieu pour commémorer la création du Royaume. Les manifestants profitent donc de la couverture médiatique importante pour espérer toucher le plus grand nombre de personnes possible. D'autre part, pour avoir le droit de manifester en Roumanie, il faut une autorisation du maire de la commune où se déroule l'évènement. Mais le 1er décembre, tout est permis. Les manifestants ne sont donc pas contraints de demander et d'obtenir cette fameuse autrisation.

La journée touche à sa fin. Je reprends le car pour rentrer à Cluj.

Pe curând !