Hadi Belgrada gidelim ! Vamos a Belgrada ! Jedzmy do Belgradu !

Vendredi 20 septembre. L'après-midi est agitée : nous devons préparer nos affaires pour un week-end de trois jours qui nous emmènera de Cluj à Belgrade. Nous sommes 16 à partir : neuf Turcs, quatre Polonaises, un Espagnol, un Albano-Italien et une Française. Au pied de la résidence, nous attendons les retardaires, puis nous filons rejoindre notre mini-bus. Après vingt minutes de négociations avec le chauffeur pour déterminer si nous devons payer en euros ou en lei, nous voici partis pour notre première étape : Oradea. Le trajet fut animé. Les Turcs, majoritaires, ont décidé de nous initier à leurs danses traditionnelles. Je vous laisse nous imaginer en train d'essayer de danser dans 1m²... Je pense que le chauffeur devait être réellement soulagé quand nous sommes arrivés à destination.

Départ imminent !

A Oradea, nous avons retrouvé un Roumain que nous connaissons : il s'occupe de coordonner le réseau étudiant Erasmus de Cluj-Napoca. Avant même de décider où nous allions dormir, nous nous sommesmis à la recherche d'un endroit où manger. Et en bons Européens que nous sommes, nous avons opté pour la facilité : MacDonald. Et ce n'est qu'une fois rassasiés que nous nous sommes aperçus qu'il était trop tard pour réserver un hôtel car ils étaient tous complets ! 

Pas démotivés pour autant, nous avons décidé de dormir dans le mini-bus. Mais avant de songer à nous reposer, nous sommes sortis en centre-ville d'Oradea afin de boire un coup en l'honneur de notre mini-voyage international (tout de même six nationalités différentes !). Nous nous sommes installés dans un endroit très charmant. C'était une ruelle couverte par un toit et où l'on ne trouve que des bars. Nous avons trinqué en huit langues puis nous sommes sagement rentrés nous coucher... Il était déjà 2 heures du mat' chez nous !

Bonne nuit à tous et à demain. 

Samedi 21 septembre. Le réveil fut difficile... On commence à ressentir la fatigue accumulée depuis le début du mois et tout le monde était endormi au moment de partir. Aujourd'hui, nous quittons Oradea pour aller à Timisoara afin d'y passer l'après-midi. Et en fin de journée, nous reprenons la route pour arriver à Belgrade dans la soirée.

A 11h pétantes, nous quittons donc Oradea pur rejoindre Timisoara. La route ne fut pas longue : deux heures ont suffi pour aller d'une ville à l'autre. Une fois sur place, il nous a fallu trouver un endroit où nous garer. Et nous avons trouvé, jusqte à côté du centre-ville. Nous nous sommes donc rendus su la place principale de Timisoara, d'où nous avons pu voir les principaux bâteiments. Nous avons marché un moment tous ensemble puis nous nous sommes séparés. Avec les Polonaises, nous avons découvert une partie plus ancienne de Timisoara. Au moment de retourner au mini-bus, nous nous sommes perdues, sous des trombes d'eau. Après 30 minutes à chercher notre chemin, nous avons enfin réussi à rejoindre le reste du groupe, trempées jusqu'aux os. Nous avons repris la route pour notre destination finale : Belgrade, qui signifie "la ville blanche".

La vielle ville de Timisoara.

Le passage à la frontière a été impressionnant. Nous ne parlons pas assez bien le roumain pour comprendre ce que nous demandait le policieret nous ne parlons pas du tout le serbe. Nous avons simplement attendu gentiment dans le mini-bus que le policier nous rende nos papiers pour enfin finir notre voyage. Une fois à Belgrade, nous sommes allés directement à l'auberge de jeunesse, où nous avions réservé trois chambres. Nous avons du ensuite décider de la composition des chambres et croyez-moi, la négociation a été animée ! 20 minutes plus tard, tout le monde avait un lit et nous étions prêts à sortir pour découvrir Belgrade de nuit.

Ne sachant pas trop comment nous rendre en centre-ville, nous avons décidé d'utiliser le taxi. Et deveinez quoi? Un des chauffeurs s'est perdu ! Nous nous sommes donc retrouvés séparés en deux groupes, sans pouvoir s'appeler car nous ne pouvons pas utiliser nos portables en Serbie (en fait, nous pouvons, mais le prix du SMS est vraiment dissuasif !). Ne sachant pas comment retrouver les personnes que nous avions perdues, nous avons donc continué notre chemin à pied. Et quelques minutes plus tard, je vous laisse imaginer notre surprise quand un taxi nous a klaxonné avec nos amis à l'intérieur ! Nous avons pu passer notre soirée ensemble sur un bâteau. Une expérience inoubliable !

Bonne nuit à tous et à demain.

Dimanche 22 septembre. Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà de nouveau dans le mini-bus pour aller voir la forteresse de Belgrade. Celle-ci existe depuis l'Antiquité et avait pour vocation de protéger la ville contre les invasions. Aujourd'hui, la forteresse de Belgrade se présente comme une fortification d'artillerie classique. Les différentes époques se reconnaissent à la couleur de la pierre employée dans la construction. La pierre blanche est caractéristique de la période byzantine et de la période serbe tardive, tandis que la pierre rouge est caractéristique des périodes ottomanes et autrichiennes. Elle figure sur la liste des monuments culturels d'importance exceptionnelle de la République de Serbie.

Forteresse de Belgrade.

Une brève description de la Serbie : Voie de passage naturelle entre Occident et Orient, entre Europe centrale et monde méditerranéen, la Serbie, aux frontières historiquement mouvantes, a subi les invasions de toutes parts, les colonisations les plus ardentes, frôlant l’anéantissement. Le combat multiséculaire contre les Turcs a défini un peuple entier, réfractaire aux modèles venus d’ailleurs. La foi orthodoxe et le nationalisme ont été le refuge du peuple serbe. L’histoire récente de la Serbie a démontré comment, au confluent des mondes, là où cohabitent trois grandes religions(orthodoxie, islam, catholicisme), les cicatrices du passé peuvent ressurgir. La Serbie d’aujourd’hui est l’héritière de cette histoire. Depuis l’indépendance du Monténégro en 2006, le pays est divisé en Serbie « intérieure », Voïvodine au Nord où se regroupe la minorité hongroise, et Kosovo au Sud, peuplé à environ 82 % d’Albanais. Ce dernier a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008. Dans cette cocotte-minute, les Serbes forment environ les deux tiers de la population, incroyable mosaïque où cohabitent une vingtaine d'ethnies et de nationalités ! Le passé turbulent a offert au pays une profusion de monuments : châteaux haut perchés et monastères enfouis entre les plis de vallées verdoyantes. Ces joyaux, parmi les plus beaux du monde orthodoxe, expriment toute la grandeur de la Serbie médiévale (XIIe-XIVe siècles). Les fresques de certains, déroulant la vie des saints et des hommes, leur ont valu d’être classés au patrimoine mondial par l’Unesco. La relative virginité touristique du pays vaut de découvrir ces lieux dans une quiétude rare sous les cieux européens. La remarque vaut aussi pour les espaces naturels, dans les alpages et les forêts profondes, au fil des amples courbes du Danube ou sur ses berges encaissées entre de hautes falaises. Aux Portes de Fer, le fleuve franchit l’extrémité des Carpates. Le mouton noir des Balkans achève de chasser ses vieux démons. La jeunesse pousse de l’avant. Une jeunesse pleine de vie, européenne à tous crins, qui veut tirer un trait sur les erreurs de la génération précédente, sortir et s’éclater, comme jadis, au temps où la Yougoslavie était à la proue du bloc de l’Est. La vie nocturne de Belgrade, capitale historique à redécouvrir (fondée il y a sept millénaires), est on ne peut plus animée.

[Source : www.routard.com]

Chacun est ensuite parti de son côté. Je suis donc allée visiter le centre-ville avec ma coloc' polonaise, Ola, un Espagnol, Rafa, et un Turc, Hokan. Nous avons vu une très jolie rue où était suspendue une ribambelle de parapluies. Nous nous sommes ensuite arrêtés à une terrasse pour déguster une coupe de glace aux trois chocolats. Puis, nous sommes rentrés à pied jusqu'à notre auberge de jeunesse.

Les fameux parapluies, comme au Portugal.

Une heure plus tard, nous voilà tous prêts à sortir pour notre deuxième et dernière nuit à Belgrade. Nous étions accompagnés d'un Italien, que nous avons rencontré un peu plus tôt. Chacun a trinqué dans sa langue. Nous sommes ensuite rentrés nous coucher, car nous reprenons la route le lendemain, et notre voyage s'arrête là.

Pour vous donner une idée, voici le chemin que nous avons parcouru :

Notre itinéraire.

Hvala şi pe curând !